Censure d’une affiche : haro sur la création et sur les décolletés des femmes
Une affiche annonçant le festival de BD à Dieppe, présentant l’héroïne du dessinateur Jim, avec un décolleté, a été censurée par les autorités municipales et cachée par une pile de livres posée devant la jeune femme !
Prétexte avancé par la Mairie et ses services culturels qui a finalement fait volte – face, tout en se justifiant d’avoir pris en compte « un enjeu de société et d’égalité ». S’« interroger sur la place de l’image de la femme dans l’espace public, sur le choix systématique d’une image de femme pour présenter un événement ou un produit », ainsi que le mentionne un communiqué, se réduirait donc à imposer que soit caché un bout de poitrine.
Ce dénouement nous conduit à deux réflexions :
- La censure a été acceptée par l’organisateur qui a vu l’enjeu économique et le risque de perdre des subventions. Le dessinateur lui-même a déclaré ne pas souhaiter pas lui compliquer la tâche : pas de boycott envisagé… Le dictat de l’argent !
- La censure gagne encore du terrain car il s’agit là d’un débardeur laissant apparaitre, sur une image, un peu de poitrine. Ainsi, progressivement l’ordre moral (ici via des autorités politiques) impose de rhabiller la femme, tout en habillant ce discours de soi disante « lutte contre la discrimination » (sic : « pour annoncer un événement qui touche tous les publics, nous avons pensé que la représentation d’une jeune femme en pose lascive, avec un décolleté certes léger, n’entrait pas dans la vision que nous nous faisons de la lutte contre les discriminations. »
Ce feuilleton est significatif de la situation en France où règne le dictat des tenues décentes. Cela s’est déroulé dans le cadre d’un événement culturel, cela aurait pu tout aussi bien se dérouler à l’entrée d’un magasin, dans l’espace public.
La liste est longue : www.raelfrance.fr/decollete-orsay/ et www.raelfrance.fr/tenue-correcte-exigee/.
Réveillons nous ! Osons changer cette situation discriminatoire
L’ordre politique et économique crie haro sur la création, sur les décolletés des femmes ; et chaque jour grignote leurs droits et libertés !
La discrimination concerne toutes les Marianne, qui, en France, osent se mettre seins nus là où les hommes disposent de ce droit : elles exercent leur droit avec une épée de Damoclès au – dessus de leur tête, au bon vouloir des autorités policières, judiciaires qui les poursuivront, les condamneront…ou pas pour exhibition sexuelle (15 000 euros d’amende, 1 an d’emprisonnement) (lettre à Isabelle Rome, restée sans réponse.
www.raelfrance.fr/soutien-a-gotopless-journee-internationale-du-21-aout/).
Au nom de la liberté, qu’on laisse le choix aux femmes de se vêtir ou se dévêtir comme elles le veulent. Au nom de l’égalité, faisons-en sorte que les femmes aient les mêmes droits que les hommes et cela commence par le droit d’être seins nus dans tout lieu public où les hommes ont le droit d’être torse nu.
www.facebook.com/gotopless/photos/a.379625222061288/5761152440575179/
La guerre est indécente, pas nos seins
Le 26 août 2023, journée internationale GoTopless, partout dans le monde : si vous voulez vraiment l’égalité : proclamons ensemble le droit des femmes à être seins nus là où les hommes ont le droit d’aller seins nus.
C’est une question d’égalité.
Proclamons ensemble : la guerre est indécente, pas nos seins.
www.facebook.com/photo?fbid=658443436316159&set=a.631032172390619