Retour de la Flottille suisse pour Gaza

Antoine Berner, guide raélien a partagé une publication au sujet du témoignage de Rémy Pagani, ancien maire de Genève et membre de la flottille pour Gaza, parti soutenir la cause palestinienne et arrêté en mer puis mis en détention dans une prison israélienne .  

C’est après 6 jours de détention difficile et déstabilisante que Rémy Pagani à pu rentrer en Suisse. Il témoigne sur son incarcération auprès de la Tribune de Genève : « A leurs yeux, nous étions des bêtes ».
 
Voici un Lien pour voir l’arrivée de Rémy Pagani à Genève et, ci-dessous, un extrait du commentaire de Mauro Poggia, avocat genevois et Conseiller aux Etats :

« J’entends déjà les poltrons, assis confortablement dans leur salon, nous dire « il n’avait qu’à pas y aller », ou pire « il l’a bien cherché ».
 
Que ces complices silencieux se posent la question, dans leur for intérieur, mais surtout qu’ils nous préservent de leur réponse: qu’auraient-ils fait en 1944 s’il avaient eu connaissance des camps de concentration et des chambres à gaz ?
 
Ils ne seraient même pas descendus dans la rue pour balbutier une indignation, cherchant mille prétextes à leur bonne conscience.
 
La victoire de Rémy Pagny et de toutes celles et ceux qui ont pris part à cette aventure sans espoir, ce n’est pas sur la mer ou sur la côte de Gaza qu’ils l’ont remportée, mais dans la prison de Ketziot. Là, ils ont vu que seule la préalable déshumanisation de l’autre peut permettre les pires atrocités. Il faut rabaisser et humilier l’animal ennemi pour le détruire sans remords.
 
Celui qui mettait en route la chambre à gaz était convaincu de ne pas commettre un crime contre l’Humanité, car il ne s’en prenait pas à l’Humanité. « Plus jamais cela » nous a-t-on inlassablement répété depuis 80 ans. Les dirigeant actuels d’Israël nous disent désormais « Plus jamais cela avec nous ».
 
Et les bien-pensants, hier porteurs du message d’espoir pour l’Humanité que nous avait enseigné la Shoah, donnant un sens à la mort des millions de victimes innocentes de la barbarie, au lieu de se lever dans une révolte commune, soignent leur bonne conscience en regardant le doigt quand on leur montre le génocide qui s’accomplit sous nos yeux. »

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