L’internet quantique franchit l’impossible?
- De quelques kilomètres à 4000 : l’internet quantique vient de franchir l’impossible novembre 80aH*/ 2025
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Les ordinateurs quantiques sont les machines les plus puissantes jamais conçues, capables de résoudre en quelques secondes des problèmes qui prendraient des millénaires aux supercalculateurs classiques. Mais ils cachent un défaut majeur : ils ne savent pas communiquer entre eux sur de longues distances. Jusqu’à présent, deux ordinateurs quantiques séparés de plus de quelques kilomètres ne pouvaient tout simplement pas échanger d’informations. Une équipe de l’Université de Chicago vient de pulvériser cette barrière en multipliant par mille la distance maximale de connexion. Cette percée, rapportée dans Nature Communications, ouvre enfin la voie à un véritable internet quantique mondial.
D’après Sciencepost.fr , l’informatique quantique promet de transformer radicalement notre monde : cryptographie incassable, découverte accélérée de médicaments, optimisation de systèmes complexes, intelligence artificielle surpuissante. Mais toutes ces promesses reposent sur une condition fondamentale : les ordinateurs quantiques doivent pouvoir former des réseaux et collaborer.
Le problème réside dans la nature même de l’information quantique. Pour relier deux machines quantiques, il faut créer ce qu’on appelle une intrication entre des atomes via une fibre optique. Cette intrication est extrêmement fragile et se dégrade rapidement avec le temps et la distance. Plus précisément, la durée pendant laquelle ces atomes maintiennent leur cohérence quantique détermine directement la distance maximale de communication possible.
Concrètement, avant ces travaux, un ordinateur quantique installé sur le campus de l’Université de Chicago ne pouvait même pas se connecter à un autre situé dans la Willis Tower au centre-ville, à moins de quinze kilomètres de là. Une limitation rédhibitoire pour bâtir un réseau quantique à grande échelle.
Une amélioration spectaculaire venue d’une idée simple
Le professeur Tian Zhong et son équipe ont réalisé l’impossible : porter le temps de cohérence quantique d’atomes d’erbium de 0,1 milliseconde à plus de 10 millisecondes, soit une multiplication par cent. Dans certains cas, ils ont même atteint 24 millisecondes. Ce gain apparemment modeste change radicalement la donne : il permet théoriquement de connecter des ordinateurs quantiques séparés de 2 000 à 4 000 kilomètres.
Pour mettre cela en perspective, ce même ordinateur de Chicago qui ne pouvait pas atteindre le centre-ville peut désormais communiquer avec un homologue situé à Salt Lake City dans l’Utah, voire en Colombie. C’est comme si la portée d’un téléphone portable passait soudainement de quelques mètres à plusieurs milliers de kilomètres.
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