Pas d’utérus? ce n’est pas un problème…

par rael-science · Publié 29/03/21 · Mis à jour 05/05/21

Pas d’utérus? pas de problème : des embryons de souris cultivés dans des flacons forment des organes et des membres

Des chercheurs israéliens rapportent aujourd’hui que le nouveau système, qui comprend des bouteilles rotatives remplies de nutriments, a permis de maintenir les embryons de souris en vie depuis le cinquième jour de leur développement jusqu’au onzième jour, soit environ la moitié de la gestation de 20 jours des animaux. À ce moment-là, les embryons ont formé des membres postérieurs et tous leurs principaux organes.

Des travaux spectaculaires…

Selon sciencemag.org, “Cela semble très spectaculaire”, déclare Alexander Meissner, biologiste du développement à l’Institut Max Planck de génétique moléculaire, qui n’a pas participé aux travaux. “Le fait que [les chercheurs] puissent cultiver ces embryons et les garder en vie aussi longtemps, c’est incroyable”.

Pour mettre au point cette nouvelle technique, le biologiste du développement Jacob Hanna, de l’Institut Weizmann des sciences, et ses collègues se sont engagés dans plus de sept ans de tentatives et d’erreurs. Auparavant, les scientifiques pouvaient cultiver des embryons de souris en laboratoire pendant les 3 ou 4 premiers jours de leur développement. Dans les grossesses normales chez la souris, lorsque l’embryon s’implante dans la paroi de l’utérus, le placenta commence à se former et les cellules de l’embryon commencent à se différencier en types plus spécifiques de cellules souches qui formeront différents tissus. Au-delà de ce point, il était difficile de faire croître des embryons de souris en développement en dehors de l’utérus pendant plus d’un jour ou deux.

Mais le nouveau système a augmenté ce temps de près d’une semaine, rapportent Mr Hanna et ses collègues aujourd’hui dans Nature. Outre les nutriments dans lesquels ils ont baigné les embryons, les bouteilles en verre rotatives ont contribué à fournir aux minuscules embryons suffisamment d’oxygène et de pression atmosphérique. Maintenir la pression atmosphérique et la saturation en oxygène aux bons niveaux a été la partie la plus difficile, explique Mr Hanna. “Nous avons appris à contrôler le système de ventilation”, ajoute-t-il en riant.

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